La 24ᵉ édition du Castrum s’est terminée dimanche soir à La Dérivée, sous l’ombrage des arbres à l’abri du soleil tapant. L’ambiance festive de la dernière activité de la soirée - un concert participatif - a donné la note de fin de quatre jours d’un programme composé d’une trentaine de projets artistiques pluridisciplinaires. Mettant à l’honneur les arts vivants en espace public, le festival s’est déployé dans 13 lieux yverdonnois, investis avec générosité par la centaine d’artistes de cette édition, ainsi que par les publics venus en nombre profiter des spectacles, concerts et autres projets artistiques. Les quelques représentations sur réservation ont toutes affiché complet et un spectacle a dû être annulé. Sur l’ensemble du festival, la fréquentation est comparable à celle de l’édition précédente.

Avec sa programmation transdisciplinaire, Le Castrum a réuni des propositions d’horizons artistiques et géographiques variés. Aussi touchants que spectaculaires, ces projets ont donné à voir le cirque contemporain sous ses différents aspects, à écouter les histoires ancrées dans des territoires, communautés ou encore familles, à danser sur les rythmes des musiques au croisement des genres et des folklores, et à s’émouvoir face à la sensibilité singulière, exprimée dans chacune de ces créations artistiques.

Distillant l’art au cœur d’Yverdon-les-Bains, le festival a pris ses quartiers dans des lieux aux propriétés diverses et répartis dans la ville, le long des rives du lac et jusqu’à l’eau, cette année, la Thièle s’est transformée en lieu de jeu d’un spectacle. Danseuses, acrobates ou encore voltigeuses, l’emblématique Place Pestalozzi a accueilli une panoplie d’artistes venues présenter leurs projets aux thématiques fortes. Malgré la chaleur des pavés, vous avez été particulièrement nombreuxses à admirer ces performances impressionnantes.

Pour la deuxième année consécutive, L'Exploratoire a confirmé l’importance d’offrir un dispositif d’accompagnement et d’expérimentation aux compagnies d’art vivant en espace public. Diverses propositions sont venues ponctuer la programmation déjà en place et ont permis de riches échanges entre vous et les artistes.  

Organisé sur fond d'incertitudes en raison de sa situation financière fragilisée, le festival s’est finalement déroulé dans un climat serein. Les équipes ont été particulièrement touchées par le soutien important dont ont fait preuve les institutions, le public, les bénévoles et les artistes, avant et pendant l’édition. Cette mobilisation a pris la forme d’aides financières exceptionnelles et d’importantes donations, mais s’est aussi et surtout révélée à travers les nombreux mots d’encouragement et l’investissement hors du commun de la part des personnes ayant pris part d’une manière ou d’une autre au festival. 

Le Castrum souhaite ainsi remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont démontré de l’intérêt pour le festival et qui se sont mobilisé·exs pour le soutenir. Cet élan de générosité a largement contribué à renforcer les liens existants et a souligné la place du Castrum en tant que manifestation culturelle yverdonnoise, historiquement ancrée dans la ville et proche de ses habitant·e·xs. Il a également confirmé l’importance de continuer à faire vivre les événements qui ont pour but de promouvoir et rendre accessible au plus grand nombre l’expression artistique sous ses multiples formes. 

S’il est encore trop tôt pour tirer le bilan financier de cette édition, l’équipe d’organisation du Castrum se montre confiante quant aux résultats 2024 et continuera à communiquer de manière transparente sur l’évolution de sa situation et sur les adaptations à mettre en place pour sa 25ᵉ édition. Elle peut d’ores et déjà affirmer que les changements envisagés n’auront que très peu de répercussions sur le format du festival qui conservera la gratuité comme fondement principal.