Le Castrum dévoile la programmation de sa 24e édition

Pour sa 24e édition, Le Castrum met à l’honneur les arts vivants en espace public en présentant 28 projets pluridisciplinaires, dont 2 résidences de travail dans le cadre de L'Exploratoire, offrant ainsi un programme varié incluant spectacles, concerts, déambulations, ciné-concerts, DJ sets, fresque participative et exposition. Du 8 au 11 août 2024, Yverdon-les-Bains sera habitée de son château jusqu’à ses rives du lac par des propositions artistiques venant dialoguer avec l’architecture des lieux. À travers leurs pratiques, les artistes de cette édition s’aventurent avec créativité et audace à flouter les frontières entre les disciplines artistiques. Leurs œuvres reflètent une multiplicité de points de vue et de récits sur des thématiques actuelles pour ouvrir le champ des possibles, transformer nos perceptions et célébrer le vivre ensemble et la diversité. Le programme complet est disponible dès maintenant sur notre site internet https://le-castrum.ch/programmation

Attaché à faire vivre la ville autrement lors de chacune de ses éditions, le festival se déploie cet été dans de nouveaux lieux pour permettre de découvrir les ruelles, places et bâtiments emblématiques d’Yverdon sous un jour inédit. Après une 23e édition qui souhaitait se rapprocher du lac, Le Castrum y retourne cette année et investit les rives du lac où se dérouleront les spectacles Surcouf et BITBYBIT, ce dernier sera présenté dans un chapiteau à proximité de l'Hippodrome. Vous pourrez compléter la fresque participative Vortex Urbain à La Dérivée, qui offrira un lieu convivial en proposant une variété d’activités durant toute la durée du festival. Au centre, la Place de l’Amitié accueillera la pièce Splatsch!, tandis que l'Hôtel-de-Ville vous ouvrira ses combles lors du spectacle déambulatoire Éloge de l’ombre, en collaboration avec le Théâtre Benno Besson. Dans le cadre de ses collaborations avec des structures culturelles yverdonnoises, Le Castrum 2024 propose également un finissage de l’exposition FINGS au Centre d’Art Contemporain Yverdon et deux ciné-concerts par l’artiste Gregaldur à l’Echandole.

Une deuxième édition de L’Exploratoire

Après une première édition réussie de L’Exploratoire en 2023, le festival continue de favoriser et d’encourager la création artistique en espace public en accompagnant deux compagnies en résidence cette année dans le cadre de ce programme. Pour sa pièce Aigres, l’artiste acrobate, comédienne et danseuse Luana Volet travaille sur la notion d’impertinence et de force collective anonyme. En compagnie des artistes de théâtre et de cirque Luca Lombardi et Jean-David L’Hoste-Lehner, Les Diptik étendront leur recherche artistique en investissant la rue comme terrain d’expérimentation avec Smalltalk qui s’intéresse à ces moments de conversation, alimentés pour ce projet de gags clownesques et déclinés en plusieurs réalités linguistiques.

Introspection et transmission : de l’expérience singulière à la catharsis collective

D’une séance de psychanalyse de rue dans le Kabinet insolite d’une psy-clown-punk trônant sur ses toilettes, aux paroles introspectives et envoûtantes du groupe de musique belgo-suisse Meril Wubslin, en passant par DOWN qui expérimente l’état de descente et de relâchement après l’euphorie, ou encore Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas qui s’interroge sur le rôle de l’héritage dans la construction du corps et de l’identité, ces projets sont de véritables voyages dans les univers intérieurs. À travers la parole, la musique ou encore la danse, ils racontent avec humour, poésie et intensité la pluralité des récits qui habitent nos intimités et transforment ces vécus en émotions collectivement exprimées.

Complicité, harmonie et résilience sur fond de cirque contemporain

Les projets de cette édition portent également leur intérêt sur les relations entre les individus, qu’elles soient éphémères ou permanentes, imposées ou choisies, solides ou instables. Présenté dans l’intimité d’un chapiteau, BITBYBIT revisite à la manière contemporaine la technique de cirque traditionnel de la mâchoire d’acier pour explorer la fragilité du lien fraternel sous le prisme du rapport à la virilité. Autre spectacle en duo, Surcouf se déroule sur l’eau et met en scène deux personnages tentant de garder le cap et de rester à flot, une traversée acrobatique sur un bâteau qui s’avère aussi être une leçon de grande d'humanité. Pièce hybride entre cirque, musique, danse et jeu d’acteur, Mellow Yellow est née de la fusion de trois personnalités artistiques qui, grâce à leur complémentarité, créent un univers à l’esthétique unique. Élaborés autour des notions d’interdépendance et d’entraide, Bakana et Gravir sont deux spectacles portés par des collectifs de circassiennes et dans lesquels les protagonistes unissent leurs forces pour parvenir à réaliser des prouesses, avec la discipline de la capilotraction pour le premier et la voltige pour le second.

Patrimoines revisités et musiques engagées

Les artistes et groupes qui se produiront en concert dans la cour du Château et dans le Temple d’Yverdon puisent dans les folklores de leur pays d’origine afin de partager à la fois des traditions musicales héritées et des revendications politiques et sociales. Trio de musique guidé par la voix poignante du poète égyptien Abdullah Miniawy, Le Cri du Caire ravive et transforme le chant soufi et porte les espoirs de libération et de justice pour les peuples oppressés. Sur fond de boucles électroniques où le temps et l’espace s’expandent et se brouillent, les compositions de la musicienne Ana Lua Caiano transportent jusqu'aux campagnes portugaises où résonnent les chants collectifs constitués de canons, d’harmonies et de chœurs. Tout droit venu d’Indonésie, LAIR partage avec une énergie contestataire la musique populaire de sa région d’origine, située sur la côte nord de l’île. Dans leurs morceaux aux allures de joyeuse célébration, le groupe à l’univers punk et psychédélique exprime son attachement à la ruralité, mise en péril par l’industrialisation massive. Finalement, entre révolte, amour et colère, le power duo fribourgeois Crème Solaire portera le public jusqu’à la danse et la clameur libératrice avec ses morceaux entre glitch pop et électro-punk.