Programme Castrum 2023

20.06.2023

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LE CASTRUM 2023 : HABITONS LA VILLE AUTREMENT

Découvrez la programmation de la 23e édition du Castrum – du 10 au 13 août 2023 à Yverdon-les-Bains

Festival dédié aux arts vivants en espace public, Le Castrum se déploie chaque été au coeur d’Yverdon-les-Bains. Durant quatre jours, la ville est métamorphosée et sublimée par des projets pluridisciplinaires, entre arts du cirque, musique, théâtre ou encore danse. Manifestation en constante évolution, elle se développe, pour la première fois cette année, dans une zone située au bord du lac et propose des nouvelles mesures d’accessibilité. Sa programmation artistique variée vous permettra de composer votre propre itinéraire parmi les 60 représentations, ateliers et installations présentés lors de cette 23e édition qui se tiendra du 10 au 13 août 2023. Le programme complet est disponible ici : https://le-castrum.ch/programmation

Le Castrum 2023, du 10 au 13 août à Yverdon-les-Bains
graphisme © Maria Gallardo

Une édition 2023 plus proche du lac et plus accessible

Élément phare de cette année, l’eau évoque la nature perméable, mouvante et fluide du festival, qui se métamorphose au gré des endroits de la ville qu’il investit, distillant du vivant dans ses moindres recoins. Pour la première fois, Le Castrum se rapproche physiquement de l’eau en se déployant sur les rives du lac d’Yverdon. Quatre nouveaux lieux accueilleront ainsi une partie des activités de la manifestation : la clairière de la plage, où s’installera pour la première fois un chapiteau, La Dérivée, l’ancien hippodrome et enfin la presqu’île du port, où une représentation exceptionnelle du projet Horizon sera proposée au lever du jour le dimanche matin. Par essence ouvert au plus grand nombre, Le Castrum met également un point d’honneur à améliorer ses mesures d’accessibilité. Dans le cadre de cette édition, une représentation en audiodescription sera notamment proposée, ainsi qu’une discussion entre le public et les artistes interprétée en langue des signes à l’issue d’un des spectacles.

Horizon de Chloé Moglia
Horizon de Chloé Moglia, Cie Rhizome © Johann Walter

L’Exploratoire: un nouvel espace de recherches et d’expérimentations

Le Castrum se réjouit d’inaugurer en 2023 L’Exploratoire, un concept d’encouragement à la création d’art en espace public. L’objectif est de donner à des artistes de la région - en amont et pendant le festival - l’opportunité d’expérimenter un projet en construction « in situ ». Avec L’Exploratoire, Le Castrum renforce son rôle d’accueil et d’accompagnement. Il offre un terrain d’expression et de dialogues entre artistes, ville, oeuvres et publics, afin de croiser les disciplines et les points de vue, d’enrichir les pratiques et de faire émerger de nouveaux formats artistiques hybrides. Pour cette première édition, les projets Les Ossip et Splatsch!, Boîte Noire et Camarades de casse seront en résidence pour réaliser des recherches, tester et présenter des étapes de leur travail.

Camarades de casse, collectif BRIQUE 
Camarades de casse, collectif BRIQUE 

Identités, genres et singularités

Plurielle, vivante et mouvante, la programmation de cette année est tantôt engagée, fascinante ou introspective et s’ancre dans l’actualité des mondes et des identités qui la façonnent et qu’elle transforme en retour. Parmi les artistes qui se produiront cet été, plusieurs cherchent à s’affranchir des normes et à redéfinir des façons d’exprimer leurs singularités à travers leur pratique artistique. À l’image de Juglair et de sa performance Dicklove, dans laquelle elle trouble les frontières et joue avec l’ambivalence pour questionner les représentations binaires liées aux genres et aux sexualités. Accompagnée d’un musicien, l’acrobate et comédienne explore une panoplie d’identités en mêlant humour, récits et transformations physiques. Dans Passing Swiftly, une pièce entre danse et portés acrobatiques, il sera question de s’émanciper des rôles sociaux assignés aux femmes en cherchant un nouvel équilibre à deux. Autre spectacle en duo, EQUALITY ! dresse un tableau dans lequel une femme et un homme se lancent des défis pour prouver que les deux sont identiques à tous points de vue.

de g. à d. : Dicklove © Fabien Buring - Passing Swiftly © Clémence Leleu - EQUALITY! © Miriam Tamayo
de g. à d. : Dicklove © Fabien Buring - Passing Swiftly © Clémence Leleu - EQUALITY! © Miriam Tamayo

Écologie, idéologie et futurs possibles

Usant de techniques et d’esthétiques diverses, les projets présentés au Castrum questionnent nos rapports à notre environnement et suggèrent des solutions radicales, utopiques ou pratiques afin d’imaginer les mondes de demain. Hommage poignant à l’histoire et aux traditions du cirque, le spectacle Oraison fait appel aux images archaïques associées aux disciplines circassiennes pour générer une forme de prise de conscience sur l’avenir de cet art. Dans Palm Park Ruins et NIAGARA 3000, la performeuse romande Pamina de Coulon interroge nos façons d’habiter la terre et l’exploitation de l’eau. Elle convoque également, par ce prisme, les thématiques du féminisme ou encore de la domination coloniale. Côté musique, le retour à la matérialité est privilégié pour sensibiliser aux enjeux écologiques. À l’instar de la formation congolaise Fulu Miziki Kolektiv qui propose une démarche artistique et politique unique en son genre : faire de la musique en utilisant des instruments et des costumes fabriqués avec des déchets récupérés dans les poubelles. Le chanteur et compositeur Louis Jucker partage cet intérêt pour le bricolage musical à partir d’objets chinés et recyclés. Au Castrum, il présentera la première de Suitcase Suite – en collaboration avec l’Amalgame – et dévoilera ses nouvelles compositions en solo sur scène avec ses instruments-valises. Ces artistes touche-à-tout partageront d’ailleurs leur savoir-faire lors d’ateliers qui se tiendront en marge de leurs concerts.

de g. à d. : Oraison, Cie Rasposo © Ryo Ichii - Niagara 3000, Pamina de Coulon © Mathilde Widmann - Suitecase Suite, Louis Jucker © Prune Simon Vermot
de g. à d. : Oraison, Cie Rasposo © Ryo Ichii - Niagara 3000, Pamina de Coulon © Mathilde Widmann - Suitecase Suite, Louis Jucker © Prune Simon Vermot

Récits de voyage, laboratoire social et joie partagée

Ensemble, explorons la complexité et la richesse de nos rapports sociaux pour apprendre à mieux cohabiter. Voici ce que proposent ces spectacles qui s’intéressent aux interactions sociales et aux situations parfois absurdes, touchantes ou joyeuses qui peuvent en découler. Porté par la metteuse en scène Floriane Mésenge, Autostop embarque dans des récits de roadtrips et raconte l’authenticité des moments de partage vécus avec les automobilistes à bord de leur véhicule. Dans Lab Rats, les danseurs et acrobates Marc Oosterhoff et Owen Winship se trouvent enfermés dans un cube de verre et deviennent à la fois les cobayes et scientifiques d’une expérience sociale au cours de laquelle la communication se fait sans parole, avec le toucher, les expressions faciales, les mouvements et quelques plaisanteries. Comment bougeons-nous pour signifier la joie de vivre ? Dans sa performance chorégraphique intitulée MOLAR, Quim Bigas Bassart cherche à décrypter les manifestations physiques du bonheur en interprétant avec une énergie contagieuse des scènes stéréotypées, comme le bouillonnement d’un match de foot.

de g. à d. : Autostop, Cie du Rond-Point © Nicolas Lieber - Lab Rats, Cie Moost © Agathe Catel - MOLAR, Quim Bigas © M Ballestin
de g. à d. : Autostop, Cie du Rond-Point © Nicolas Lieber - Lab Rats, Cie Moost © Agathe Catel - MOLAR, Quim Bigas © M Ballestin

Résilience, équilibre et prise de risque

Réalisées en solo ou collectivement, ces performances puisent dans leur discipline pour explorer des notions comme la résilience, l’équilibre et la prise de risque. Poétiques et impressionnantes, elles viennent provoquer des émotions en lien avec nos propres forces et limites, ou encore avec notre rapport au temps et aux souvenirs. Avec Horizon, c’est seule, en suspension à plusieurs mètres de hauteur, le lac et les montagnes en toile de fond, que la trapéziste et danseuse Chloé Moglia réalisera une chorégraphie aérienne, à la fois physiquement intense et visuellement sublime. Créature évolutive imaginée par le plasticien et circassien français Johann Le Guillerm, La Transumante prend vie lors d'un long et méticuleux processus d’assemblage de plus de 300 lambourdes de bois. Sans autre élément pour les faire tenir, la seule pression des planches les unes contre les autres permet de porter cette structure géante, constamment déplacée dans l’espace durant sa construction. Après avoir traversé la ville, l’installation architecturale trouvera sa forme finale au Château où elle sera illuminée et pourra être admirée toute la nuit.

La Transumante, Johann Le Guillerm © Philippe Laurençon
La Transumante, Johann Le Guillerm © Philippe Laurençon

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